Mayotte : les dernières nouvelles (21 février) du Secours Catholique sur place

Le cyclone Chido, qui a dévasté Mayotte samedi 14 décembre, laisse derrière lui des milliers de familles sans abri, sans nourriture et sans soins . Le Secours Catholique a débloqué 100 000 euros. Sur place la délégation s'organise.

Les dernières nouvelles de Marc Bulteau délégué du Secours Catholique sur place.

Déjà deux mois que Chido nous a rendu visite.

La situation sanitaire se stabilise, au point où l’hôpital de campagne a en grande partie plié bagage pour laisser l’équivalent d’un dispensaire. Cet équipement aura été d’une qualité remarquable, saluée par tous. Côté déchets, le sujet du moment est « où les stocker et comment les traiter ». Les capacités locales sont insuffisantes, donc la question reste en suspens et inquiète.
Mais les deux gros sujets de préoccupation qui demeurent sont l’accès à l’alimentation et l’eau potable. […] Les retours des populations en grande précarité sont que très peu arrive sur le terrain. La polémique gonfle donc : mais où passe tout ce qui est annoncé ? Et les rumeurs vont bon train sur les détournements au profit de gens qui ne sont pas vraiment dans le besoin. 
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Toujours quasi impossible de trouver des produits frais, l’agriculture n’ayant évidemment pas encore pu reprendre sa production en dehors de quelques concombres et salades.
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Au niveau de notre petite délégation

Les choses avancent !
Nous avons enfin récupéré les bons d’achat. Cela va nous permettre d’apporter un soutien financier déjà auprès de nos bénévoles, dont je rappelle qu’ils sont tous sans exception victimes du cyclone, certains ayant absolument tout perdu. Puis, ce sera le tour des « accueillis », et enfin les familles que nous avons pu rencontrer. Nous en sommes actuellement au total à plus de 300, avec en moyenne un peu plus de 6 membres par foyer.
L’autre grande avancée concerne le soutien psychologique. Terra psy  intervient dès ce vendredi 21 et les rendez-vous sont pris avec la plupart de nos équipes pour des temps d’appui collectif. 
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Le Département Urgence se relaie par bénévoles interposés auprès de nous pour accompagner la démarche de soutien au redémarrage de l’économie et de la scolarisation, les deux axes que nous avons retenus. 
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Côté soutien à la scolarisation, nous soutenons un projet expérimental du rectorat de « box » permettant de faire cours à une centaine d’élèves munis de tablettes dans des espaces ouverts type gymnases, terrain de sport. En effet, de nombreuses classes sont encore inutilisables, et ce pour de nombreux mois encore. Si cette expérience est un succès, elle devrait être démultipliée dès la rentrée de septembre.

Au niveau de nos équipes « habituelles », là aussi, les activités se poursuivent de plus belle.